Page:Fabié - Fleurs de Genêts, 1920.djvu/41

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Sous le moulin, près du ruisseau,
Se teint assise au bord de l’eau
Une chatte couleur d’ébène ;
Il est bien certain qu’elle dort :
Ses yeux ne sont que deux fils d’or,
Et ses griffes sont dans leur gaine.

Pourtant, ne vous y fiez pas,
Et gardez-vous, dans vos ébats,
De trop approcher de la rive,
Goujons dorés et bleus barbeaux,
Si vous ne voulez dans le dos
Sentir une griffe furtive !