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Comme l’arbre des monts, tu vibres dans le vent ;
Et lorsque la tempête en rugissant t’assaille,
On sent une âme en toi qui s’agite et tressaille,
Et l’arbre de granit comme l’autre est vivant.

Et puis, à certains jours, un orchestre superbe
S’éveille dans ton sein, puissant, terrible et doux,
Qui rappelle le bruit de la foudre en courroux,
Ou le bourdonnement d’une ruche dans l’herbe :

Glas lugubres coupés ainsi que des sanglots,
Alleluia joyeux comme l’aube nouvelle,
Mélopée apaisée et presque maternelle,
Te Deum éclatant avec un bruit de flots ;

Frais carillons d’avril purs comme un chant de grive,
Carillons solennels des jours de messidor,
Carillons attristés quand le soleil s’endort,
Carillons grelottants lorsque Noël arrive ;