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POUR L'ARBRE


                                  À Henri Pradalès.


Ils y reviennent tous à l’arbre tutélaire,
Ancêtre et protecteur de l’homme et des sillons,
Au toit battu des vents dont il rompt la colère,
Du sol qui penche au gouffre et de la source claire
         Qui chante en buvant des rayons.

Ils y reviennent tous : le savant et l’artiste,
Et le législateur, hier mauvais berger,
Et le snob, fou de sport, que le désert attriste,
Et le Poète… Non, le Poète persiste ;
          Lui seul n’avait pas à changer,