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EN TISONNANT


                                  À Gabriel Audiat.

PAUVRES riches qui dans leurs grands palais moderne
          Ont chaud sans jamais voir le feu,
Sans jamais, par les soirs d’hiver transis et ternes,
          Tisonner en rêvant un peu !

Voir le feu, le feu clair, le feu flambant des bûches
          Qui danse et chante dans le noir,
Rouge ou pâle, ou tout blond comme le miel des ruches
          Toujours joyeux comme l’espoir…