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DANS LES PRÈS


DANS les grands près, aux alentours de Pentecôte
Quand l’herbe, fraîche et verte encor, mais déjà haute
Ondule mollement sous des souffles furtifs,
Qu’elle jase et bruit de grillons et de sources,
Appelant de très loin les écoliers captifs,
         Enragés de nids et de courses ;

Je voudrais, une fois dernière, aller m’asseoir,
Tout seul et tout un jour, à l’endroit où le soir
Allonge lentement l’ombre des bois de hêtres,