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ADIEU, PARIS !


À Émi’e Faguet.

Adieu, Paris ! — Un quart de siècle, ou peu s’en faut,
J’ai foulé ton pavé de gloire et de misère,
Peinant, luttant, grimpant enfin — oh ! pas bien haut
Sur l’escalier du temple où sourit la Chimère ;
Adieu ! Je vais revoir la vieille Terre-mère,
Trop tard pour mon bonheur… ou peut-être trop tôt.

Je t’ai souvent maudit, Paris, du cœur, des lèvres,
De la plume, en des vers applaudis quelquefois.
Je t’en voulais de ta cohue et de tes fièvres,
De ta rumeur profonde où se perdait ma voix