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À MES ECOLIERS


Avant de le quitter, ce cabinet banal
D’école, où si longtemps, réglé comme l’horloge,
J’ai prodigué conseils, avis, reproche, éloge,
Reçu, lu, rêvassé, — rimé même, et fort mal,
Pour chasser la rancœur des besognes arides, —
J’appuie encor mon front brûlant chargé de rides
À ces carreaux glacés d’où j’ai vu mille fois
Nos six cents écoliers, d’air et de bruit avides,
Mêler leurs pas, leurs mains, leurs rires et leurs voix
Dans la cour froide et sombre ou de soleil emplie ;