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Ah ! seuils, vieux seuils sacrés, autels que l’on déserte,
          Où l’on revient souvent d’abord,
D’où l’on repart, laissant rieuse et large ouverte
          La porte que clora la mort !

Soyez hospitaliers aux souvenirs fidèles,
          Aux prières des cœurs blessés
Qui vers vous par essaims volent à tire-d’ailes,
          Comme l’âme des trépassés,

Comme le vent d’autan semant ses feuilles mortes
          Où se posèrent les genoux,
Pour que les vieux logis semblent avoir aux portes
          Leurs mânes disant : « Ouvrez-nous ! »