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contestation. Et sur ce que les maire et consuls nous ont dit qu’ils nous présenteraient un comparant[1], nous leur avons promis, aussi bien qu’aux sieurs Decormis et Trastour, représentant le chapitre, de régler leur difficulté avec toute l’équité possible, après nous être informé encore plus particulièrement des raisons de part et d’autre.

Nous avons remis la continuation de la visite à lundi prochain, 6e juillet.

Visites particulières[2].

Du lundi 6e juillet 1716, à sept heures du matin, après la fin de matines

[90] Le sieur théologal étant retenu chez lui par ses infirmités qui durent depuis longtemps, il n’a pas pu se rendre au palais épiscopal. Nous avons fait appeler le sieur Blanc, chanoine, duquel nous avons pris toutes les connaissances et tous les éclaircissements qu’il a pu nous donner sur l’état présent de l’église et sur les négligences et les abus qu’il y avait à corriger. Il nous a averti qu’on parle au chœur, souvent, sans nécessité, qu’on en sort souvent et qu’on se promène pendant les petites heures dans les galeries.

Nous avons parlé de même au sieur Trastour. Il ne nous a rien dit de particulier[3].

Le sieur chanoine de Villeneuve est absent. Il partit il y a un mois pour Paris, où il doit entrer dans un séminaire et y faire ses études.

Nous nous sommes rendu sur les neuf heures à l’église, dans notre tribune[4], pour y entendre la messe et nous avons renvoyé la continuation de la visite à une heure après dîner, pour ne détourner pas les sieurs chanoines et bénéficiers d’assister à la grand-messe.

Dudit jour, lundi 6e juillet, à trois heures et demi après midi, le sieur Savournin, chanoine, clerc, et après lui le sieur capiscol nous ont parlé en particulier. Nous leur avons fait à chacun les demandes que nous avons cru convenables et nous leur avons donné de même des avis sur leur conduite. Nous avons recommandé au sieur Savournin de profiter de sa jeunesse pour s’avancer dans l’étude, d’apprendre le plain-chant et de mener une vie réglée. Nous avons représenté au sieur capiscol l’obligation où il est de veiller à ce que

  1. Un comparant. une requête introductive d’instance, ainsi dénommée à cause de sa formule qui commence sur le mot comparant ("Comparant par devant vous, monseigneur l’évêque, les maire et consuls de la communauté etc").
  2. Ce sous-titre est au singulier dans le document.
  3. On voit la différence d’attitude à l’égard de l’évêque, entre le chanoine Blanc, aixois, ouvert, et le chanoine Trastour, vençois, fermé.
  4. Dans les stalles du chœur, au fond de l’église.