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empescher de desirer que faisant plus d’attention a des raisons qui nous paroissent si claires, il change de sentiment, on ne pretend pas toute fois qu’il le fasse autrement que par la lumière, et on ne trouvera jamais mauvais que s’il luy reste encore quelque obscurcissement dans l’esprit, il propose de nouveau ses difficultez, et ses doutes, quand mesme il les proposeroit non comme de simples difficultez, mais comme une nouvelle conviction de l’erreur dans laquelle il supposeroit que nous soyons demeurez. On n’ajouste point que cette difficulté diversité d’opinions peut bien partager les esprits, mais qu’elle ne sera point capable de diviser les cœurs, puisqu’on ne le pourroit apprehender sans faire un jugement bien desavantageux des uns, ou des autres.

Additions a la Replique.
Second défaut general.
De n’avoir pas compris que quoy qu’un terme
marque une chose individuelle, s’il ne la
marque confusement, il ne laisse pas d’estre
capable d’une generalité équivoque qui aura
necessairement besoin d’estre determinée par une
idée plus distincte, quand on le voudra joindre
à de certains attributs.

Une autre source de l’erreur de ceux qui n’ont pu comprendre une verité aussi claire que celle des cinq premières maxime de l’Ecrit ; c’est ce qu’ils se sont imaginez que lorsqu’un terme ne signifioit dans la verité qu’une chose unique, et individuelle, ce terme estoit determiné autant qu’il le pouvoit estre, et qu’on ne devoit rien plus chercher qui le determinast davantage.

C’est ce qui leur fait dire que ces mots de sens de Jansenius si on n’ajouste rien davantage, sont indeterminez, parce qu’il y a plusieurs sens de Jansenius, mais que lorsqu’on dit, Le sens de Jans. en un tel endroit, et sur une telle matiere, est heretique, ces mots sont determinez autant qu’ils le peuvent estre, parce qu’il n’y a qu’un seul, et unique sens de Jansenius en un tel endroit et sur une telle matiere. Mais ils n’ont pas pris garde a deux choses. La