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declarer qu’il n’avoir point condamné la grace efficace. On luy a pû demander quelque explication du sens de Jansenius, mais on ne luy a point demandé expressement celle la, et quand on lea luy auroit demandée, il auroit bien d’autres raisons qui pouvoient l’avoir empeschée de repondre que celle de la vouloir en effet condamner, quand ce ne seroit que la pensée qu’il est de la majesté du S.t Siege, de ne s’abaisser pas à rendre compte de ses jugemens à tous ceux qui le luy voudroient demander.

Mais c’est une preuve bien plus forte que la grace efficace n’est pas condamnée, que le deffy qu’on a fait tant de fois aux Jesuites de faire condamner ce qu’on croyoit avoir esté enseigné par Jansenius sur le sujet des cinq propositions exprimées en des termes n’enfermoient que ce dogme de la grace efficace. On leur a dit que si c’estoit ce que le Pape avoit deja condamné, il ne leur seroit pas difficile d’obtenir de luy qu’il le condamnast encore une fois, les Jesuites ayant infiniment plus de credit pour tirer une reponse du Pape en leur faveur, que leurs adversaires pour en tirer une qui leur seroit avantageuse. Qui ne void que le silence du Pape sur ce que disent les uns et les autres, est une bien plus forte preuve pour la grace efficace que contre la grace efficace, veu principalement que les Jesuites n’osent pas dire ouvertement qu’elle soit condamnée, et qu’ils ont mesme avoüé par des livres imprimés, qu’elle ne l’est pas, au lieu que les disciples de S.t Augustin disent tres ouvertement, et tres librement, qu’il n’y a rien de plus faux que de soutenir que le Pape l’ayt condamnée, qui est une hardiesse que le Pape devroit reprimer si ce qu’ils disent n’estoit pas conforme à ses sentimens.

Conclusion

Il y auroit bien d’autres choses à reprendre dans cette reponse outre celles dont on a parlé dans la 2.e partie de cette réplique qui contient une reponse bien plus ample a quelques objections principales ; mais on s’est contenté d’en remarquer les principaux deffauts, c’est adire ceux qu’on a crû tels ; car quelque persuadé que l’on soit qu’on xxxxxxx xxxxxxx xxxxxxx n’avoit rien avancé dans l’Ecrit qui ne fut tres evident, et que l’autheur de la reponse n’y a rien apporté qui ne soit rüiné par cette replique, neanmoins on est encore tres disposé a écouter ses nouvelles instances, s’il n’en est convaincu, et on le supplie de croire que si l’on ne se peut