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franchement que plus je l’ay leüe, moins je l’ay trouvée solide et plus je me suis persuadé que l’escrit qu’on y a voulu refuter, ne contient que des veritez certaines, et manifestes.

Ainsy des deux étonnements ou jestois avant cette lecture, l’un à entièrement cessé, n’ayant plus a rechercher comment il se seroit pu faire que j’eusse pris pour des veritez claires, des faussetez évidentes. xxxxxxx mais l’autre a redoublé, me trouvant plus que jamais dans la difficulté de concevoir ce qui pouvoit estre cause que des personnes d’ailleurs esclairées prissent pour vray ce qui estoit evidemment faux, et pour faux, ce qui estoit evidemment vray : c’est ce que j’ay tasché de découvrir en remarquant les principaux défauts qui regnent dans cette reponse, et qu’on peut dire selon la parole de l’Evangile avoir esté comme un œil tenebreux qui a repandu des tenebres sur tout le corps de cet ouvrage.

Premier Defaut de cette
Réponse.
De n’avoir pas compris quelle est la détermination
d’une Idée generale à une idée plus distincte,
donc il est parle dans la seconde Maxime de
L’Ecrit.

Ce n'avoit pas esté sans raison qu'on a mis cet avertissement la teste de l'Ecrit ; on pretend qu'il n'y a que le deffaut d'attention, qui puisse empescher un esprit raisonnable de ne pas se rendre a ces raisons : car ce n'a esté sans doute que ce deffaut d'attention qui a empesché l'autheur de la reponse de reconnoistre la verité des maximes qui y sont proposées.

Rien ne le fait mieux voir que le grand discours sur la 3.e Maxime qui contient plus de la moitié de la reponse, et qu'on peut dire mesme la contenir toute, puisque tout le reste n'est presque que les renvoyes à ce qui a esté dit, comme cet autheur le tesmoigne luy mesme en disant ala fin de ce discours qu'il n'en faut pas davantage pour repondre a toutes les maximes ; il paroist qu'il n'a pas compris ce qu'il vouloit combatre, et qu'il ne l'auroit point combatu, s'il avoit compris, parce qu'il n'y a rien au monde de plus clair, et de plus indubitable.

La 2.e maxime est telle. Lors qu'un homme fait une une[sic] proposition, dont le sujet est general ; comme l'homme est raisonnable. S'il juge que cet attribut peut convenir a ce sujet

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