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l’Ecrit n’ayt pas parlé selon l’usage commun de ceux qui traittent de ces matieres au lieu que ce sont eux qui ont inventé une nouvelle distinction entre determination et explication, qui estant toute arbitraire, ne doit avoir lieu que pour leur usage particulier ; car n’estant point particulier une [mounaye] publique, elle ne peut avoit cours que dans les terres de leur juridiction.

La troisiesme, que ceux qui cherchent sincerement la verité, doivent eviter sur toutes choses, comme S.t Augustin dit si souvent les disputes des mots, et ainsy laissant a part ces mots determination et d’explication, ce qu’on pretend est que celuy qui jugeant des choses par luy mesme, dit que le sens de Jansenius sur un tel sujet est heretique, ne peut avoir laissé ces mots de sens de Jansenius sur un tel sujet dans leur idée generale, mais doit necessairement y avoir joint l’idée d’un dogme particulier qu’il a jugé estre de Jansenius, ext qu’il juge estre heretique, et que se pouvant tromper dans l’un ou l’autre de ces deux jugemens, ou dans tous les deux : s’il se trompe dans le premier, il n’erre que dans un fait, en croyant qu’un dogme a esté enseigné par Jansenius, lequel Jansenius n’auroit pas effectivement enseigné : mais que s’il se trompe dans le dernier ; il l’erre dans la foy en croyant que ce dogme particulier est contraire ala foy, quoyqu’il n’y fut pas contraire.

Voila precisement ce qu’on pretend estre constant et indubitable, et surquoy on demande une reponse nette et precixse, debarrassée de tous mots qui pourroient estre équivoques et contestez.

Pour ajouster ala fin du
6.e defaut general.

Mais il y a encore une autre remarque tres importante a faire sur le fait, c’est qu’entre les circonstances que l’on doit considerer, pour juger si on doit croire un fait, ou si on ne le doit pas croire, il y en a qu’on peut appeller des circonstances communes, parce qu’elles se rencontrent en beaucoup de faits qui sont telles qu’elles se trouvent incomparablement, plus souvent jointes ala verité qu’a la fausseté, et alors si elles ne sont point contrebalancées par d’autres circonstances particulieres, qui affoiblissent ; ou qui ruinent dans nostre esprit les motifs de