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hier^[1]. La famille de son père est signalée à Cournon, à dix kilomètres de nous vers le sud, près de trois siècles avant sa naissance ; celle de sa mère habitait Gerzat, en Limagne, à mi-chemin entre Clermont et Riom. L’une et l’autre descendaient de ces laborieuses populations rurales, riches en enfants et en mérites, inépuisable réservoir des énergies de la race.

Avant la fin du xvi^e siècle, son bisaïeul Jehan Pascal quitte les champs pour la ville, où on le trouve établi marchand en 1563. Ses affaires réussirent, puisque son fils Martin put s’élever rapidement à une situation en vue. Dès 1586, il est pourvu d’un office de « conseiller du Roy, trésorier de France et général de ses finances en la généralité d’Auvergne ». Après lui, l’aîné de ses sept enfants, Etienne, deviendra, en 1624, « second président en la Cour des Aydes de Montferrand ». Il épousait, en 1616, Antoinette Begon, dont le père était marchand bourgeois de la ville. Ce sont les parents de celui que nous honorons. Ils appartenaient désormais à la haute bourgeoisie, anoblie par ses fonctions.

Le 20 février 1614, Etienne Pascal avait acheté l’Hôtel de Langhac dont les deux corps de logis, compris entre les rues actuelles des Gras et des Chaussetiers, au pied de la cathédrale, étaient reliés par une cour intérieure. Ils contenaient chambres, chapelle, boutique, avec des écuries, et devaient être une des plus spacieuses demeures de la cité^[2]. C’est là que naquit Biaise Pascal, le 19 juin 1628, à Clermont en Auvergne, gardons-nous de dire Clermont-Ferrand : l’étrange amalgame, qui a produit le nom officiel de la ville moderne, ne date que de 1680, après la réu-

1. Albert de Remacle, Les Pascal en Basse-Auvergne, dans la brochure publiée à l’occasion du troisième centenaire, Blaise Pascal : Quelques souvenirs sur lui et les siens, Imprimeries Paul Vallier, Clermont-Ferrand, 1923.
2. Voir Gonod, Recherches sur la maison où Biaise Pascal est né, Clermont-Ferrand, 1847, et A. Bellaigue, de Bughas. La maison où est né Blaise Pascal (extrait des Mémoires de l’Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Clermont-Ferrand, 1886).

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