l’exode passager de ses ruraux vers la capitale. Député de Paris, j’ai appris à connaître et à estimer sa colonie auvergnate. Ses membres alors ne venaient pas habiter la grand’ville sans esprit de retour. Plus que jamais il importe que le paysan revienne à son village, s’il faut accepter qu’il s’en absente.
Peu de régions sont aussi variées d’aspect et de richesses que celle-ci. Elle est la terre privilégiée du tourisme. On y trouve des stations thermales pour tous les maux, des beautés naturelles pour tous les goûts. De la grasse Limagne au sommet des dômes, elle offre les aspects les plus divers et les plus séduisants.
Ses céréales, ses primeurs la placent au premier rang des régions agricoles. Comment l’industrie ferait-elle dé faut à une terre où la houille blanche rivalise avec la houille noire.
Aussi, vos industries sont-elles nombreuses et prospères, depuis celle qui a fait de Clermont la capitale du caoutchouc jusqu’aux usines métallurgiques, aux tissages, aux fabriques de papier, de couteaux et d’armes. La passementerie y voisine avec les dentelles. Tant de richesses réclament une organisation économique qui en prépare et en assure l’exploitation, qui se préoccupe de former avec l’outillage les techniciens capables, — de l’artisan à l’ingénieur — d’en tirer parti.
C’est pour moi un agréable devoir et un vrai plaisir de rendre à votre représentant, mon ami, M. Clémentel, la justice qui lui est due pour l’initiative particulièrement heureuse qu’il eut, en sa qualité de ministre du Commerce, l’honneur de prendre aux derniers jours de la guerre. Il est le père du régionalisme économique.
Développant le germe contenu en la loi organique du 9 avril 1898 sur les Chambres de Commerce, il créait, par son arrêté du 5 avril 1919, les régions économiques qui, au nombre de vingt, groupent entre elles près de cent cinquante Chambres de Commerce.
Dès le 29 avril 1918, M. Clémentel présidait, en cette
