impuissante ; la force sans la justice est tyrannique ». « La multitude qui ne se réduit pas à l’unité est confusion ; l’unité qui ne dépend pas de la multitude est tyrannie »
Quelle lumière projetée par ces formules d’une impérieuse clarté sur des problèmes qui continuent de nous presser ! La France a éprouvé à son dam, voici bientôt cinquante ans, ce que vaut le droit que n’accompagne pas la force.
Notre histoire contemporaine vieille de moins d’un siècle nous a enseigné, chèrement parfois, à quel point il importe a une démocratie de savoir, par la séparation rigoureuse des pouvoirs et le respect mutuel de leurs attributions, maintenir l’équilibre entre l’autorité et la liberté qui sont au même degré indispensables à son existence.
Ainsi Pascal se révèle comme un maître de la politique non moins que de la science et de la philosophie. Mais ce n est pas mon propos, qui serait impertinent, de me substituer aux maîtres éminents qualifiés pour l’apprécier et pour le louer.
En m’inclinant au nom de la France qui s’enorgueillit de lui devant son génie, je veux féliciter sa petite patrie d avoir tenu à le fêter au lieu de sa naissance. Comment ne serait-elle pas vaine d’un tel fils et qui lui tient de si près. N’est-ce pas un thème courant au point d’en être de venu banal que le parallèle entre le génie de Pascal et la grandeur tumultueuse de la montagne auvergnate.
Avec Pascal nous célébrons l’Auvergne. Avec le passé de votre pays nous honorons son présent et son avenir.
Les conditions naturelles se modifient trop lentement pour que le milieu ne persiste pas à exercer la même et décisive influence sur ses habitants. Les dures conditions de son habitat ont façonné l’Auvergnat laborieux, économe et tenace. Les misères et les troubles d’une histoire tourmentée l’ont habitué à renfermer en soi ses impressions, ses passions et ses rêves.
Le problème est d’adapter les qualités et les vertus d’une forte race aux ressources d’un sol qui demande à n’être pas abandonné. C’est une vieille tradition de ce pays que
