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tère seul de sa présentation, affirme à côté de ses sœurs puissantes, la grâce du goût et l’art auvergnat.

Rouzaud, Olier, Montmège et Masclet, Serve, Cie Hy dro-Electrique, Teisset-Kessler, Camus, Conchon, etc., au tant de noms que Clermont honore, puisque c’est à eux qu’il doit son essor. Et quel essor ! Messieurs.

Quelques chiffres vous en feront juges.

En 1901, pour ne m’en tenir qu’aux dernières décades, Clermont comptait 62.000 habitants. Ce chiffre s’élevait à 65.000 en 1911 ; il est aujourd’hui de plus de 100.000 — et, preuve suprême de la magnifique vitalité de la race, ce développement se produit sans troubles, sans heurts, sans aucune de ces convulsions qui furent, pour tant d’autres, comme la rançon de leur croissance.

C’est de lui-même, d’ailleurs, sans effort apparent, avec le sens avisé et aigu des nécessités de l’heure, que se crée le réseau protecteur des œuvres de tout ordre, dont ont besoin, dans leur montée rapide, les Cités en travail !

Quelle belle page d’histoire locale j’aurais à brosser, si je voulais montrer cet effort fécond de solidarité sociale, entrepris par Clermont depuis son œuvre éducative, jus qu’à la tâche non moins touchante, que chaque jour elle poursuit pour assurer à ceux que le malheur frappe, un nécessaire et légitime appui.

Clermont, grande ville, a pris une physionomie nouvelle mais les qualités de la race auvergnate, dont elle reste fortement imprégnée, malgré les apports étrangers, lui garderont cette sagesse, cette modération, cet esprit d’ordre et d’économie, qui semblent les traits caractéristiques de nos compatriotes.

Je m’excuse, Monsieur le Président, de vous avoir trop parlé de nous et de nos affaires, mais les Clermontois, dont vous êtes l’hôte aimé et respecté, ont un amour profond pour leur Ville et je ressens une certaine fierté à évoquer, devant vous, sa puissante et large ascension.

Je serais complètement heureux si j’avais convaincu MM. les Ministres de la grande transformation de notre Ville, de son étonnant développement et si je les avais dé-