que, volontairement, il avait commis, à quel spectacle avons-nous assisté ?
Nous avons vu l’Allemagne consacrer, depuis plus de quatre ans, tous ses efforts à son développement économique, donner aux travaux publics, aux travaux des ports, aux travaux des canaux, à la production intense de l’industrie, un extraordinaire développement. Nous assistons, en ce moment, à ce spectacle paradoxal d’une Allemagne qui, si, au point de vue monétaire, elle a volontairement déchaîné une crise dont elle ne sait plus elle-même, peut-être, comment elle sortira, au point de vue de ses moyens de production, de ce qu’il sera permis d’appeler la richesse potentielle, a repris, dès aujourd’hui, la situation qu’elle occupait à la veille de la guerre !
Spectacle paradoxal, qui devrait instruire tous ceux qui le contemplent et leur ouvrir les yeux ; situation dont nous sommes les premiers à souffrir, puisqu’à la fois, nous ne sommes point payés et que les ressources qui devaient être employés à nous désintéresser, le sont à monter contre nous, au point de vue économique, l’instrument le plus formidable que l’on ait jamais vu.
Mais ce spectacle, s’il ne doit rien atténuer, au contraire, de nos justes revendications, doit être en même temps pour tous nos producteurs, commerçants, industriels, un stimulant nouveau. Ils avaient commencé de travailler par ce qu’ils savaient que c’était leur devoir, leur devoir vis-à-vis de la France, pour son relèvement, pour sa grandeur d’aujourd’hui et de demain.
Ils savent, par l’exemple même que leur donne l’ennemi d’hier, que c’est, en effet, le devoir immédiat qui s’impose à nous tous d’intensifier notre production, de multiplier les travaux publics, d’user de toutes les ressources naturelles de notre beau pays. C’est un devoir d’autant plus étroit que nous voyons celui qui, s’il a cessé d’être l’ennemi de la guerre, reste l’adversaire de la paix, construire en ce moment l’outillage économique le plus redoutable.
Que cet exemple nous serve de leçon, qu’il nous ancre encore dans notre résolution de travailler sans cesse de
