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dans leur histoire, c’est la leçon que nous donne, par sa seule existence, le grand génie auvergnat dont nous venons d’apprendre par Dom Pastourel qu’il voulut signer son invention la plus universelle, semble-t-il, la plus étrangère à ses hérédité, la plus abstraite, en matière arithmétique : Blasius Pascal, patricius Arvernus. — Blaise Pascal, Patricien Arverne.

Cette leçon pascalienne, Messieurs, votre Académie s’y conforme depuis son origine, et aujourd’hui encore. N’est-ce pas à elle que revient l’initiative de cette cérémonie du tricentenaire ? Vous m’avez fait un très grand honneur, et auquel j’ai été bien sensible, en m’invitant à présider cette séance publique, à moi qui n’étant pas né à Clermont, ne suis qu’un Auvergnat d’adoption. Permettez-moi de joindre à mon remerciement un souhait, celui que votre compagnie — je veux bien dire notre compagnie — continue à travailler de plus en plus dans cette voie, si utile, si salutaire, de l’histoire locale. Votre bulletin ne s’appelle-t-il pas d’ailleurs : Bulletin historique et scientifique de l’Auvergne ? et avec quelle conscience vous avez justifié ce titre, ceux qui suivent de près cette publication le savent. Pour ma part, depuis que le regretté comte de Chabrol, si délicatement portraituré par M. Edmond Euverat dans vos deux derniers fascicules, m’a introduit auprès de vous, je n’ai pas cessé de le lire, ce bulletin, avec un intérêt passionné. Je me rappelle, entre autres morceaux le si curieux mémoire de M. Marcellin Boudet sur Jacques Cœur, le hardi pelletier de Saint Pourcin qui n’a pas suivi, hélas ! la sage règle du racinement, car il est allé mourir dans l’île grecque de Chio, après une destinée d’aventures, amusantes sous la plume de M. Boudet comme un roman de Dumas ou de Pierre Benoît. Je me rappelle le tragique mémoire consacré par M. l’intendant Marcheix à la taxe sur les riches de Clermont en 1798 et son saisissant portrait de Couthon à Feurs, en marche vers Clermont où la sinistre guillotine fonctionnait déjà rue Ballainvilliers. Pour en revenir à notre Pascal, comment oublier les études, parues chez vous, de M.. Elie Jaloustre