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de la communication et Il aurait mieux valu en pareil cas ne pas chercher à établir le dialogue.

Établir un dialogue avec les responsables de Chen Tao dès le début semblait être la meilleure solution aux policiers de Garland afin de résoudre une situation potentiellement dangereuse. Lorsque le premier groupe arriva, le bureau de la police assigna à un lieutenant la tâche d’établir puis de maintenir un contact avec les membres durant leur séjour. Cet officier pratiqua une approche amicale et ouverte. Il s’assura que les membres sachent que le bureau de la police locale reconnaissait leurs droits fondés sur la constitution américaine, et ajouta qu’il était du devoir de la police de les faire respecter. Ce lieutenant rencontra souvent des responsables de ChenTao pour discuter de divers articles de journaux ou interviews parus dans les médias. Il fournit également un numéro où le contacter 24 heures sur 24. Les relations devinrent si cordiales avec les membres de Chen Tao qu’ils se réunissaient tous les quinze jours pour déjeuner dans un restaurant local.

Le rapport entre le groupe et le bureau de la police donna de bons résultats. Il établit d’abord un niveau de confiance et fit comprendre aux membres de Chen Tao qu’en effet, la police était là pour les aider. Les autorités de Garland renforcèrent ce facteur lors des rencontres publiques avec Chen Tao en rappelant que le bureau de la police était là pour les protéger d’individus qui pourraient ne pas apprécier le groupe ou souhaiteraient leur créer des ennuis. Ensuite, le rapport permit aux autorités de comprendre les activités du groupe au point de pouvoir constater certains changements au cas où le groupe planifierait une violence ou le suicide. Finalement, le rapport groupe/autorités s’améliora au point que les autorités purent poser des questions plus importantes, comme savoir s’il existait des intentions violentes ou suicidaires, et estimèrent que les réponses données à ces questions étaient valides.

Le bureau de la police établit aussi des relations avec deux autres entités hors du mouvement Chen Tao. Le premier était la population locale qui ne savait que penser de ce groupe. Sa présence gêna plusieurs habitants qui ne comprenaient pas leur style vestimentaire et leur comportement, et beaucoup craignaient la violence. Pendant le séjour du groupe, le département maintint le contact avec les membres de la communauté en les informant des résultats des enquêtes et des plans pour le bien-être de la communauté.

Il établit également un dialogue plus complet avec les médias. La suspicion de ces derniers était importante à l’arrivée du groupe Chen Tao. Les reporters et caméras vinrent même d’Angleterre ou de France, d’Allemagne et de Chine pour s’intéresser à l’affaire. Comme lors de tout évènement majeur, le bureau de police de Garland se servit de porte-parole avec les médias. Ils établirent des accréditations pour les médias, créèrent des dossiers de presse, fournirent des interviews et s’occupèrent de la logistique – comme des parkings ou des sanitaires.

Planification en vue de problèmes potentiels

À l’approche de la date de l’arrivée supposée de Dieu sur terre, le bureau de police était relativement tranquille sur le fait que même si Dieu ne mettait pas le pied sur la planète, les membres de Chen Tao ne recourraient pas à la violence ou au suicide. Il décida cependant de ne pas courir de risques. Il établit un poste de commandement avancé sur place disposant d’armes spécifiques et de tactiques pour répondre à la possibilité que le groupe s’en prenne aux autres. Il avait à sa disposition les services de protection de l’enfance pour s’occuper d’eux, le cas échéant. Au cas où le groupe utiliserait des gaz toxiques, le département avait des pompiers et des infirmiers prêts à intervenir et avait prévu des voies d’évacuation. Le bureau de police avait également un juge pouvant délivrer des avis de recherches. Et finalement, du fait que l’on craignait que le trafic des hélicoptères au-dessus de la zône où vivaient les membres de Chen Tao ne crée un risque, le département avait demandé