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duite des maîtres de Frédéric Douglass, accusés par ce dernier de cruauté envers leurs esclaves, dit qu’il connaît fort bien toutes les personnes dont parle cet esclave fugitif, et, par là, fournit précisément le témoignage dont le public avait besoin pour ajouter foi aux assertions de Frédéric Douglass, qui ne pouvait désirer rien de mieux pour prouver et sa propre identité, et l’existence en Maryland de tous les individus dont il a fait mention.

Il ne reste donc qu’une seule question à décider : Faut-il croire les déclarations de Frédéric Douglass ou celles de ses maîtres, par rapport à la manière dont il a été traité pendant son esclavage ? Les marques que le fouet a laissées sur le dos de Frédéric Douglass prouvent qu’il n’a pas toujours eu à se louer de la bonté de ses maîtres. D’un autre côté, est-il probable que ses persécuteurs soient disposés à se reconnaître coupables des actes de barbarie dont il les accuse ? La réponse de Frédéric Douglass à la lettre de M. Thompson se trouve aussi dans l’appendice dont il a été parlé plus haut. La manière dont il remercie son ennemi du service qu’il lui a rendu, service qu’un ennemi pouvait seul lui rendre, est un exemple excellent du ton incisif et caustique dont Douglass se sert en s’adressant aux partisans de l’esclavage.