Page:F.Douglass, Mes années d'esclavage et de liberté, 1883.djvu/70

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Comment lui dire mes peines ? Sentiments, pensées, aspirations ou craintes, tout entre nous n’était-il pas opposé ?

Ces propriétaires d’esclaves, ces voleurs, ces vendeurs d’hommes, qui prétendaient agir en vertu d’un droit divin, je les appelais des menteurs et des brigands !

La nourriture qu’ils me donnaient, les habits dont ils revêtaient ma nudité, remplaçaient-ils ma liberté perdue ?


Le gouffre s’était ouvert, les cœurs s’étaient séparés. Une même malédiction, l’esclavage, pesait sur mes maîtres et sur moi.