VII
luttes.
Ma presse et moi, nous arrivâmes à Boston. Elle, prête à travailler ; moi, brûlant de zèle.
Une avalanche de mais, de si, de car, nous y attendait.
Publier un journal !!!
Primo. — Un journal était inutile.
Secondo. — Un essai tenté précédemment, avait manqué.
Tertio. — La rédaction d’un journal, interromprait ou empêcherait mes conférences.
Quarto. — J’étais fait pour parier, non pour écrire.
Quinto. — Le journal ne prendrait pas.
Un scieur de long, tremper sa plume dans l’encre ! Un esprit à peine émergé des ténèbres de l’esclavage, enseigner aux États-Unis du Nord, les principes de la liberté, de l’égalité, de l’humanité ! — Audace, orgueil, folie, ces trois mots résumaient tout.
D’accord. Échappé depuis neuf années à la corde et au fouet, mes facultés peut-être, ne comptaient pas plus de neuf ans d’âge. Mais, ce que l’éducation ne