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de l’adoption du français

tes les diminutions que devra fatalement subir, dans l’avenir, l’enseignement des langues anciennes.

En troisième lieu, il conviendrait d’organiser un mouvement de propagande en faveur de l’idée de la langue française employée comme langue auxiliaire, propagande assimilable comme tendance et comme moyens à celle faite si énergiquement en faveur de la paix. Mais à qui confier l’organisation d’une semblable propagande ? L’examen attentif du but que se sont fixés les divers groupements existant actuellement en faveur de la langue française montre qu’aucun d’eux ne vise spécialement l’idée qui nous occupe. Voici, en effet, les principaux de ces groupements :

L’alliance française, Association nationale pour la propagation de la langue française (ayant 294 comités en France et ses colonies, et 364 comités dans le reste du monde) ;

La Mission laïque française ;

La Société des conférences françaises à l’étranger ;

Le Groupement des universités et grandes écoles françaises pour les rapports avec l’Amérique latine ;

L’Association flamande pour la vulgarisation de la langue française (Belgique) ;

L’Union romande pour la culture et l’enseignement de la langue française (Suisse) ;

La Fédération internationale pour la culture et l’extension de la langue française ;

La Société d’échange international des enfants pour l’étude des langues étrangères.

Il paraît donc indispensable de compléter les efforts faits actuellement pour l’enseignement et la culture de la langue française dans le monde, par l’organisation d’une propagande en faveur de l’emploi international de cette langue. La « Fédération internationale pour la culture et l’extension de la langue française » semble la mieux désignée pour entreprendre cette propagande dont l’objectif doit être le groupement de toutes les bonnes volontés sans distinction de langue ni de race.

Il est indiscutable que c’est surtout parmi les savants que se trouvent ces bonnes volontés, car portés plus que d’autres à suivre exactement les progrès effectués à l’étranger, ils sont les plus lésés par l’absence d’une langue auxiliaire. Déjà, pour les communications par écrit, le labeur gaspillé en la traduction des innombrables mémoires scientifiques, sans tenir compte des oublis et erreurs qu’en-