Page:Féval - Une pécheresse, volume 1 - 1849.djvu/34

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 30 —

Mais il ne trouvait nulle part Robertine, et, à mesure qu’il poursuivait sa recherche infructueuse, son espoir se glaçait, parce que le bon sens lui soufflait qu’on ne choisit point un soir d’averse pour venir, de son pied, à travers les boues de Paris, se confesser en cachette…

Il allait toujours cependant. Il visita l’avant-dernier confessionnal, puis le dernier… Rien !

L’angoisse revint lui serrer le cœur.

La cloche, annonçant la fermeture des portes, commença de tinter à ce moment. Armand, qui était adossé à la boiserie du chœur, crut entendre derrière lui un douloureux sanglot. Il se retourna vivement.

C’était une femme qui pressait son visage entre ses deux mains avec désespoir, et qui pleurait.

La boiserie faisait ombre. Armand ne la voyait que comme une forme indécise. Il allait s’éloigner, lorsque la femme se leva brusquement, et se dirigea à grands pas vers la porte qui donne sur le petit passage Saint-Roch.

Armand ne put la méconnaître. C’était la femme à la mante noire ; c’était sa femme !…

Il s’élança de nouveau sur ses traces. Au moment précis où il posait le pied sur le seuil extérieur de l’église, il aperçut Robertine qui entrait dans l’une des allées du