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— Oui, patron… c’est très-bien, mais… s’il s’agit de… de signatures ?

— Fi donc ! il s’agit de revenir à ton ancien métier, Popelin ; il s’agit d’écrire un testament et de recevoir un dépôt.

— Ah !… Mais je n’ai point qualité légale.

— N’importe ! je te fais mon notaire et, sois tranquille ; le testament dont je te parle ne sera pas attaqué pour vice de forme…



IX

En cas se malheur.


Popelin (Gustave-Adolphe) était né à Saint-Omer vers l’an 1760. Dès sa plus tendre adolescence, ses parents l’avaient mis dans une boutique de tabellion en qualité de petit clerc. Il avait été dix ans clerc de tabellion, douze ans clerc de notaire, quinze ans clerc ou commis de banquier homme d’affaires ; et cinq ans écrivain public.

À ces métiers, Popelin avait séché, s’était ridé, fané, durci. Il pouvait vivre désormais cent ans sans que sa personne subît un déchet appréciable.