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mains, et Gondrequin-Militaire, toujours prêt à favoriser la gaieté, entonna la Marseillaise.

Il y eut alors branle-bas général. La troupe Samayoux, occupée à des travaux d’intérieur, se mêla impétueusement aux rapins de l’atelier Cœur-d’Acier, et une gigue infernale souleva la poussière de la baraque.

— Trois minutes de chauffage gymnastique ! hurlait M. Baruque, qui battait la semelle tout seul à cause de sa dignité.

Gondrequin tapait à tour de bras sur la grosse caisse et disait :

— L’artiste et le soldat est le même dans la fougue de son divertissement. Allume partout ! chaud ! chaud !

Du sein de la danse effrénée, les cris des divers animaux de la création, imités à miracle par les rapins de l’atelier Cœur-d’Acier, s’élevaient, formant un épouvantable concert. Similor criait dans le porte-voix, M. Baruque agitait la cloche, Saladin, effrayé, poussait des vagissements, et M. Daniel, le lion vieillard, pris à la gorge par la poussière, avait une quinte de toux convulsive.

Au milieu de cette allégresse folle, deux personnes restaient calmes : c’était Mme Samayoux d’abord, dont rien ne pouvait guérir la mélancolie, et c’était ensuite Échalot, fort empêché à calmer son fils d’adoption et sa bête malade.

— Halte ! commanda Gondrequin au bout des trois minutes réglementaires, on ne choisit pas sa vocation, sans ça, j’aurais l’épaulette et la croix d’honneur. À la besogne et brossons comme des tigres, après les vacances du plaisir !

Le calme se rétablit aussitôt, car il n’y