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IV
D’un entretien que j’eus avec le prince Maxime.
(Suite.)
Nous y voilà donc, puisque je parle en prophète ! Nous touchons à ma vie nouvelle.
Je ne sais pas si vous avez remarqué cela, Suzanne, chaque homme vit entre deux principes qui, presque toujours, se personnifient. Le bien a un nom ; le mal un autre nom.
Je suis un grand : mon bon ange et mon mauvais génie n’appartiennent pas à la même classe que moi.
Tout ce que j’ai éprouvé d’heureux m’est venu par cette pauvre femme que Dieu m’avait choisie : Marie-Caroline Renaud, mon premier amour, mon suprême regret.
Ai-je besoin de vous dire, Suzanne, que notre destinée humaine est une raillerie et que les barrières établies par le monde se renversent d’un souffle ? Voyez Irène !