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FORCE ET FAIBLESSE.
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vers son martyre une sorte de joie sauvage. Il devina de loin un danger matériel, et piqua des deux, impatient de trouver la mêlée, le péril, la mort peut-être.

On se battait bel et bien, en effet, par les rues de Rennes. Les paysans étaient venus en nombre, de la forêt, de Saint-Aubin-du-Cormier, et jusque de Louvigné-du-Désert. Les troupes royales avaient presque partout le dessous, d’autant mieux qu’elles étaient attaquées sur leurs derrières par la populace, à laquelle se joignaient les cent captifs qui, au moment du combat, avaient recouvré la liberté comme par enchantement. C’était, on en conviendra, hasard déplorable ou fort noire trahison.

Nul ne vit, ce jour-là, dans la mêlée, le cadet de Saint-Maugon.