accueil que le comte Addel lui-même. Le valet de Lucifer leur ferma discourtoisement la porte sur le nez.
— Hélas ! hélas ! dirent alors les trois mendiants, qu’allons-nous devenir !
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/9/96/F%C3%A9val_-_Les_contes_de_nos_p%C3%A8res%2C_1845.djvu/page357-273px-F%C3%A9val_-_Les_contes_de_nos_p%C3%A8res%2C_1845.djvu.jpg)
Ces trois mendiants sont de notre connaissance. Le plus vieux d’entre eux était Hervé de Lohéac. Il marchait maintenant à grand’peine, le pauvre seigneur, et ses cheveux étaient tout blancs. Les deux autres étaient Yves Malgagnes et Martin Mortemer de Mauron. Ils revenaient de faire visite à leurs anciens domaines, et tous trois avaient subi pareille réception. Hervé avait trouvé les gens de Lucifer installés dans son beau château de Lohéac ; les cinq paroisses obéissaient à l’ancien orfèvre, qui avait abattu bel et bien la futaie de Tintaine. Malgagnes avait vu les troupeaux de Lucifer paissant dans les prairies de Guignen et de la Féraudais ; enfin, Martin Mortemer n’avait pu pénétrer dans sa tour de Mauron, où les hommes d’armes de Lucifer faisaient bombance.
Partout Lucifer !