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INTRODUCTION.

qu’on nomme Saint-Vincent-de-Paul, Notre-Dame-de-Lorette et autres ne feront jamais oublier Saint-Séverin ni la Sainte-Chapelle.

Toute cette portion de l’est est couverte, à son centre, d’édifices, vieux comme la ville elle-même ; toute cette portion, illustre et populaire, est chargée de grands souvenirs.

Paris, le noble Paris civique et royal, n’a rien à faire avec les maisons de chaux de la rue Laffite. Paris est tout entier hors du voisinage des boulevards fashionables. Paris des princes et du peuple n’a jamais senti le cigare insolent de nos lions, fils de manants.

À tout seigneur tout honneur.

Commençons par le Paris national, par le Paris qui contient l’Hôtel-de-Ville et le palais de Charlemagne, et Notre-Dame et l’hôtel Saint-Paul, et le château des Tournelles, auprès duquel le Louvre n’est, après tout, qu’un parvenu.

Et la place Royale, auprès de laquelle le faubourg Saint-Germain n’est qu’un vilain, savonné fraîchement.


XVII.

Un point blanc qui se répercute faiblement au ciel chargé de vapeurs, indique la place du Trône, illuminée.

Les magistrats municipaux de la ville de Paris firent élever en ce lieu, vers l’année 1650, un trône monumental, pour l’entrée solennelle de Marie-Thérèse d’Autriche, infante d’Espagne, et de son époux, Louis XIV.

Cette place reçut son nom des belles cérémonies qui eurent lieu autour de ce trône.

Cent trente-trois ans plus tard, — à la place même où s’élevait ce trône de Louis de Bourbon et de Marie-Thérèse d’Autriche,