Mais, un matin, monsieur le comte frappé en pleine poitrine par une lettre de change, meurt à la vie fashionable.
N’y a-t-il pas le baron, là, tout près ?
Ô Marie ! le bout de vos doigts est guéri ; vous vous appelez madame de Saint-Théodoric ; c’est un assez joli nom, Marie.
Mais du comte au baron, il y a déjà un pas, et ce n’est point un pas en avant.
Au contraire.
Le baron a dix ans de plus que le comte. Il y a dix ans, le baron fut ruiné comme le comte. Depuis ce temps, le baron s’occupe à ruiner les comtes qui arrivent.
Quand le baron a touché une femme, Marie, la femme perd cent pour cent.
Après le baron, c’est à peine si l’agent de change est possible !
Belle figure d’homme, pourtant, l’agent de change ! Favoris anglais, mains blanches et grasses, bague au petit doigt.
La bague vaut quelquefois dix mille écus. — Vingt-neuf mille neuf cent quatre-vingt-dix-neuf francs quatre-vingt-dix-neuf centimes de plus que l’homme.
Et cependant l’homme vaut douze courtiers marrons qui valent chacun la douzième partie d’un marron d’Inde.
Ô Marie, après l’agent de change, vous glissez bien souvent jusqu’au réfugié italien !
Cela vous remet un instant à la mode, car le réfugié italien aime à se rendre utile aux dames ; — mais il coûte bien cher.
Si cher que le Polonais, parfois, lui succède d’emblée.
Marie, Marie, où allez-vous !…
Où est votre chasseur, Marie ? — Ne vous ai-je point rencontrée en voiture de louage ?
Quelquefois, si c’est une année d’exposition des produits de l’industrie, un riche bonnetier de Rouen, un opulent Nantais, mar