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Fergus ne mentait point et ne se trompait pas. Durant les quatre années qui venaient de s’écouler, l’amour, dont la part devait être désormais si grande dans son existence, avait sommeillé en lui. C’est à peine si, çà et là, il avait noué en passant quelqu’une de ces passagères intrigues, romans d’un jour dont l’oubli déchire les pages parcourues, et qui ne laissent point de trace au cœur. Il n’y avait donc en lui aucun souvenir autre que celui de Mary. — Plus tard, les souvenirs devaient abonder ; son cœur, donné sans réserve, repris sans remords, allait glisser mollement sur la pente fleurie de l’inconstance, laissant derrière soi les larmes, mais regardant en avant toujours et ne voyant là que des sourires. Son âme et ses sens allaient faire excès de délices,