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l’homme qui conseillait et venait de rendre un service.

Quiconque lui eût demandé, après un mois écoulé depuis lors, pourquoi les rôles avaient changé, pourquoi Fergus avait pris sur lui un entier empire, pourquoi, lui, plus âgé, plus expérient, plus fort, soumettait son esprit à celui de son jeune compagnon, l’aurait à coup sûr trouvé sans réponse. Peut-être ne s’en, apercevait-il point. Toujours est-il que le fait n’était pas contestable. Non seulement la supériorité n’était plus de son côté, mais l’égalité se rompait chaque jour davantage et, au bout d’un mois, si Randal eût interrogé sa conscience, il y aurait découvert les sentiments d’un serviteur subjugué, dévoué jusqu’à