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certes une large distance de Fergus à Randal, qui était en définitive un voleur de grand chemin. Mais Fergus avait découvert sous son esprit inculte et comme dépourvu de la science du bien et du mal, une sorte de hauteur native mêlée à un jugement droit et profondément perspicace. L’Écossais avait en outre une hardiesse de pensée, qui, jointe à la fermeté Spartiate que nous lui connaissons, pouvait, en quelque position qu’il se trouvât placé, le sortir des rangs vulgaires et porter sa tête au dessus de la foule.

Randal, comme on dit vulgairement, n’avait point jusque alors trouvé son maître. Tout obstacle avait plié sous la sauvage énergie de sa volonté. Lorsqu’il se rapprocha de Fergus,