Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 09.djvu/196

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Chaque grande ville a ses sentines et ses égouts où l’indigence, multipliée par le vice, entasse d’obscurs monceaux de douleurs et d’infamies, mais aucune ville ne peut disputer à Londres la palme des misères et de la honte. Ailleurs, — à Paris, ceux qui meurent de faim et ceux qui luttent contre la loi se confinent en de ténébreux cloaques, loin des lumineuses voies où s’écoule la vie fashionable. La rue aux Fèves est aux antipodes du boulevard de Gand et les bouges du faubourg Saint-Marcel ne sauraient vicier l’air pur du royal parterre des Tuileries. À Londres, tout se mêle en un désordre cynique et hideux. Partout le luxe effréné insulte brutalement à la détresse ; partout la pauvreté criminelle et armée guette le luxe au passage. — Entre deux