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brûlantes immensités du désert, — il faut reprendre sa route. L’ombre est si bonne ! l’herbe est si douce ! la fontaine a de si chers murmures à l’oreille de l’homme qui naguère se mourait de soif sous un soleil assassin ! Mais il faut partir.

Il faut quitter l’oasis aimée pour se replonger dans l’odieuse atmosphère du Sahara ; ôter de l’herbe humide ses pieds un instant rafraîchis pour les mettre encore dans ce sable qui brûle ; dire adieu à la bienfaisante fontaine et affronter encore les vents desséchants dont le souffle énerve comme l’haleine rouge d’un four enflammé.

Clary voulait, la pauvre fille, s’accrocher aux consolantes pensées du ciel. Le désespoir