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que sa passion première, sans cesse combattue par son apathie, n’avait gardé d’elle-même que ce qui ne gênait point : une tendresse douce, sobre, presque austère, dans laquelle on pût s’endormir et se laisser bercer paresseusement.

Point d’angoisses jalouses, — pas même cette féminine et petite envie qui prend capricieusement à l’estomac les coquettes qui n’ont plus de cœur. Point de désirs ; — quelques regrets seulement, parce qu’il n’y a pas, sans regrets, de chers souvenirs.

Rio-Santo était seul au monde pour connaître Fanny Bertram, qui ne se connaissait point elle-même. C’était la femme qu’il lui fallait pour confidente, en ce sens qu’elle