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— Ne le sais-je pas ! répliqua Rio-Santo en lui tendant sa main que Bembo serra timidement ; — quand on n’a en ce monde qu’un seul ami, Ange, on le connaît et on le juge… Il est certain que, au moment où je tombais sous l’étreinte furieuse de cet homme, j’ai songé à vous. Un vague espoir m’a traversé l’esprit… Je me suis dit : mon bon Ange veille peut-être…

— Oh ! milord ! dit tristement Bembo, j’avais abandonné mon poste…

— J’entendais tout, lorsque j’étais là, étendu… Je sais que, depuis bien des heures, vous faisiez sentinelle… Noble et tendre cœur que vous êtes, Ange !… Quand je songe à