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plus fin, promet sans tenir et laisse protester ses billets.

Mais, hors du commerce, l’Anglais reste toujours un marchand : il y a de l’usurier jusque chez les lords. L’Irlandais, au contraire, sait être homme. Tous les sentiments généreux sont en lui. Il aime, il se dévoue, et sa reconnaissance, lorsqu’elle parvient a percer l’atmosphère d’oubli et d’étourderie où nage son cœur d’enfant, revêt tous les caractères de la passion.

Si l’Angleterre atteignait enfin le but de ses désirs, et parvenait à dominer le monde, l’univers se mourrait bientôt du spleen. Si l’Irlande devenait un peuple et prenait la tête des nations, quels gais meetings on verrait de tous