Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 07.djvu/297

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

êtes si fraîche et si jolie, vous qui souriez si gaîment, Diana, vous qui chantez si doucement à votre harpe, vous qui dansez au bal avec une joie si franche, vous qui êtes libre partout et partout heureuse !… n’aimez jamais, cela fait trop souffrir !… On apprend à pleurer, Diana ; on devient pâle et bien triste… le chant irrite, la danse fatigue… et la nuit… oh ! la nuit, Dieu qui n’a point pitié, vous envoie des rêves de bonheur… Des rêves, quand le bonheur est impossible et que l’angoisse vous guette au réveil !

Mary levait au ciel ses grands yeux sans larmes ; sa voix était sourde et lente comme l’atteinte du désespoir.

— Pauvre Mary ! soupira miss Stewart, qui