Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 06.djvu/79

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

à suivre la trace d’un secret, il avait fermé ses oreilles et ses yeux, pour n’être point exposé à céder à quelque tentation de savoir plus, de deviner mieux et d’aller au fond de ce mystère dont il avait entrevu la surface.

Une confidence du marquis l’eût comblé de joie, l’eût rendu fier, et haussé peut-être à tel point dans sa propre estime, qu’il fût devenu homme fort tout-à-coup. Mais jusqu’à ce que Rio-Santo parlât, il ne se croyait point le droit de desceller sa pensée intime pour y porter un regard curieux.

Rio-Santo l’aimait, et Rio-Santo était pour lui l’expression la plus choisie du beau, du noble, du grand. On n’admire pas autant que cela sans craindre un peu, et le cavalier