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battre, et fléchit, énervée, sous le faix lourd du découragement.

La nuit, le désespoir est plus amer, la souffrance plus cuisante ; la nuit, la piqûre empoisonnée du soupçon sait mieux trouver l’endroit vulnérable du cœur. C’est la nuit que viennent ces bouffées d’angoisses qui montent du cœur à la tête et peuvent jeter un vaillant homme en la pensée lâche du suicide.

C’est un moment où se multiplient les forces de la sensibilité. L’âme y jouit mieux et y souffre davantage. La pensée court follement, exagérant tout, craintes, désirs, regrets, espérances, et donnant à toutes impressions une physionomie de fièvre et de démence.