Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 06.djvu/202

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

che. Les marins comptent ses mâts déjà et raisonnent sur son allure. — Les passagers cherchent encore et ne voient pas davantage. C’est qu’ils cherchent trop bas. Pour voir de loin, il faut regarder dans les nuages.

Moore regardait trop bas.

Il se figurait que Rio-Santo, dont il reconnaissait forcément la supériorité, visait à un but autre et plus grand que son but à lui, mais de la même nature, en somme. Ce but, il l’enviait et voulait le deviner pour s’en prévaloir, pour le faire sien, et profiter seul de cette conquête, qu’il entrevoyait, magnifique, et atteignant les dernières bornes de la convoitise humaine.