Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 06.djvu/16

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

lueurs ennemies de la lampe mourante et du jour naissant. Une expression de bonté touchante qui dominait dans sa physionomie n’en excluait ni la noblesse, ni même cet attrait fugitif et enviable que les experts appellent le piquant. Elle semblait fort jeune et portait le costume des misses du gentry à l’époque de nos dernières luttes contre la France.

Le costume de 1815, disgracieux en soi et fatal aux femmes ordinaires, comme le peuvent prouver surabondamment les divers portraits de ce temps, a néanmoins quelque chose de virginal et de naïf qui va bien aux beautés jeunes, riantes, suaves, dont le front d’enfant se couronne d’une candeur presque pastorale. Ces cheveux courts et bouclés, ce corsage