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Voici ce qui se passa dans la chambre du coin du lord.

Le comte s’était assis auprès de la table qui supportait la lampe. Il avait placé sur la table le papier tombé du lit et n’y songeait plus déjà. Il contemplait Anna endormie et la trouvait belle.

— Je voudrais quelqu’un pour m’aimer, pensa-t-il tout haut au bout de quelques secondes.

Puis il reprit avec une amertume étrange :

— Quelqu’un pour m’aimer… moi !… Je suis riche et puissant… J’ai été jeune ; on me disait beau… et qui donc m’a aimé jamais ?… La seule femme que j’aie aimée, moi, — et je