Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 06.djvu/146

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

quels cheveux !… Y a-t-il au monde une plus jolie taille que celle-là ! y a-t-il des sourcils mieux arqués, un teint plus blanc, un front plus pur ?…

Les marchands d’esclaves qui fournissent le harem doivent être de bien grands poètes !

Le comte revint machinalement vers Anna endormie, mit le lorgnon à l’œil et contempla un instant avec la froideur stupide d’un eunuque de cent ans la ravissante enfant qui posait devant lui. Son lorgnon glissa d’un pied charmant à une ceinture mignonne, de la ceinture à la gorge, de la gorge aux cheveux, puis son lorgnon retomba.

— Je la trouve passable, murmura-t-il avec