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Anna priait, confondant ses deux amours en sa naïve oraison et envoyant à Dieu les noms unis de sa sœur et de Stephen. La prière la consolait et la soutenait ; elle serait morte sans la prière.

En réveillant, ce matin, elle fut bien joyeuse : le soleil venait ainsi la visiter le matin des beaux jours dans Cornhill ; elle se crut dans sa petite chambre, et se dit qu’elle avait fait un horrible rêve.

Cela dura tant que sa main blanche couvrit ses jolis yeux comme un bandeau.

Puis le cavalier Angelo Bembo, qui la dévorait du regard, la vit tout-à-coup tressaillir et se lever avec effroi. Elle venait de rentrer