Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 05.djvu/95

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

contienne quelques maximes empruntées à la vraie morale. Or, mes professeurs étaient bien forcés de se servir de livres pour m’apprendre les langues.

Çà et là je trouvais donc la vérité ou des lambeaux de vérité. Ce n’était pas assez pour me faire bonne systématiquement ; c’était assez pour me mettre en défiance contre les paradoxes inouïs de mon père.

On eût dit, milord, qu’il avait pris la triste tâche de retourner mon pauvre cœur pour en extraire tout sentiment noble ou vertueux. Je lui pardonne, hélas ! mais, maintenant que je mesure l’effrayante perversité de son œuvre, je tremble en songeant qu’il eût pu réussir dans son dessein de ravage insensé.