Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 05.djvu/411

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Ce fut alors, Brian, que l’idée d’une mort volontaire s’empara pour la première fois de mon esprit. Je ne voulais pas accepter les offres de ces hommes qui spéculent sur la misère d’une femme, parce que j’étais à vous, et rien autre chose ne pouvait plus être mis entre moi et le dénûment. — Or, je savais maintenant ce qu’on souffre avant de mourir de faim, et la peur me poussait au suicide.

J’avais vu autrefois un pauvre enfant se noyer dans le lac aux bords duquel j’avais été heureuse durant quelques mois. Je m’acheminai vers la Tamise.

Sur ma route, dans une petite rue nommée Water-Street, je m’arrêtai, fatiguée, et je m’assis sur les marches d’un public-house.